Mes activités au quotidien

  • Conseillère régionale d'Aquitaine,
  • Députée Suppléante de Noël Mamère et
  • Membre du Parti Socialiste

samedi 28 mars 2009

En pensant à la chanson d'Orelsan!

HYMNE DES FEMMES

Nous qui sommes sans passé, les femmes
Nous qui n' avons pas d'histoire
Depuis la nuit des temps, les femmes
Nous sommes le continent noir

Levons-nous, femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout ! Debout ! Debout !

Asservies, humiliées, les femmes
Achetées, vendues, violées
Dans toutes les maisons, les femmes
Hors du monde reléguées

Seules dans notre malheur, les femmes
L'une de l'autre ignorées
Ils nous ont divisées, les femmes
Et de nos soeurs séparées

Reconnaissons-nous, les femmes
Parlons-nous, regardons-nous
Ensemble on nous opprime, les femmes
Ensemble révoltons-nous

Le temps de la colère, les femmes
Notre temps est arrivé
Connaissons notre force, les femmes
Découvrons-nous des milliers

(Sur l'air du Chant des marais. Paroles des Petites marguerites, 1971)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Communiqué de presse


*Solidaires face aux menaces du rappeur OrelSan contre les associations
féministes*

Le 21 avril 2009, le rappeur OrelSan était programmé à la MJC de Rennes.
Pendant les semaines précédant le concert, de nombreuses associations
ont alerté le directeur de la MJC et les élu/es de la ville de la
nocivité des textes de ce rappeur qui se plaît à détailler avec
complaisance des violences infligées à des femmes et à des mineures.

Deux semaines auparavant, OrelSan devait se produire à Poitiers. Mais,
face à l’extrême violence de ses chansons et à leur ambivalence, les
responsables du Confort Moderne ont décidé de le déprogrammer.

A Rennes, le responsable de la MJC et les élu/es se sont réfugiés
derrière une pseudo-liberté d’expression qui ne connaîtrait aucune
limite pour maintenir le concert d’OrelSan. La liberté d’expression,
telle qu’elle est internationalement reconnue, connaît pourtant une
limite : l’appel à la haine et au meurtre.

Dans leur volonté de protester contre cette conception de la liberté
d’expression qui ne respecte ni l’humain ni le vivre-ensemble, quatre
associations ont appelé à un sit-in le jour du concert devant la MJC :
Pulsart, association nationale d’actions artistiques auprès des jeunes
en difficulté, et trois associations locales qui agissent pour les
droits et l’autonomie des femmes. L’entrée de la salle a été bloquée
pendant une heure par quelques manifestant/es, retardant ainsi le
concert. Cette action s’est déroulée sans violence. Pendant le blocage,
les participant/es, des militant/es d’associations et des étudiant/es de
Rennes 2, ont discuté avec le public pour leur faire prendre
connaissance de la teneur des textes d’OrelSan et de leur gravité.

Jeudi dernier, 30 avril, Pulsart et d’autres associations ont reçu une
lettre de l’avocat d’OrelSan en date du 22 avril qui les met « en
demeure d’interrompre immédiatement toutes [leurs] actions de nature à
porter atteinte au bon déroulement de la carrière d’OrelSan ».

L’avocat du champion de la liberté d’expression intime donc aux
associations de se taire sous menace de poursuites.

*Nous soutenons toutes les associations mises en demeure.*
*Ces mises en demeure concernent aussi chacune de nos associations :*
*c’est notre liberté de manifestation et d’expression qui est menacée.*

Par ailleurs, l’avocat d’OrelSan émet toute une série d’accusations
mensongères qu’il est bien sûr dans l’impossibilité d’étayer par quelque
fait réel. La manœuvre vise à faire pression pour imposer le silence aux
associations féministes.

L’avocat avance aussi : « la chanson dont vous dénoncez les paroles
n’est ni contenue dans l’unique album d’OrelSan, ni interprétée lors de
ses prestations sur scène ».

OrelSan ne chante plus « Sale Pute » sur scène, mais il continue à
chanter « Suce ma bite pour la Saint-Valentin » où il menace (déjà !) sa
copine de la « marie-trintigner » si elle ne se tait pas (décidément,
c’est une manie !). De plus, ces chansons, parmi les plus haineuses de
son répertoire, sont toujours accessibles sur internet : le rappeur et
ses producteurs refusent de les retirer.

Nous rappelons enfin que plusieurs autres de ses chansons sont porteuses
d’un message de haine contre les femmes, les gays et les lesbiennes.
Pour n’en citer que deux, « Courez, courez » et « Différent » comptent
parmi les chansons de son album qui portent atteinte à la dignité humaine.

*OrelSan use et abuse de la liberté d’expression,*
*mais dénie à celles et à ceux qui rejettent ses chansons le droit de
s’exprimer.*
*Nous refusons le chantage et le silence qu’il veut nous imposer.*
*Nous dénonçons les accusations mensongères proférées par son avocat.*
*Nous affirmons que la liberté d’expression n’appartient pas qu’aux
« artistes » :*
*la liberté d’expression appartient à chacun/e d’entre nous.*
*OrelSan ne nous fera pas taire !*

*Signataires :*
Association Droits des Femmes XXe, Chiennes de Garde, « Cineffable,
Quand les lesbiennes se font du cinéma », Collectif de pratiques et de
réflexions féministes « Ruptures », Collectif national pour les droits
des femmes (CNDF), Collectif 13 Droits des Femmes, Coordination des
associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (CADAC),
Coordination française pour le Lobby européen des femmes (CLEF),
Coordination Lesbienne en France (CLF), CQFD-Fierté Lesbienne, Elu/es
Contre les Violences faites aux Femmes (ECVF), Fédération nationale
solidarité femmes (FNSF), « Femmes Libres » - Radio Libertaire, Femmes
Solidaires, La Meute, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie
(LFID), Ligue du Droit International des Femmes (LDIF), Mix-Cité Paris,
Mouvement français pour le planning familial (MFPF), Nouveau Parti
Anticapitaliste (NPA), Paroles de femmes Massy, Parti de Gauche,
Pluri’elles Algérie, SOS Sexisme….