"Moins vous me donnerez d'espace, plus j'en aurai" Björk, extrait de la chanson Alarm Call
Mes activités au quotidien
- Conseillère régionale d'Aquitaine,
- Députée Suppléante de Noël Mamère et
- Membre du Parti Socialiste
mardi 29 décembre 2009
Les élections sont toujours un moment important pour moi, fille d’immigrés ayant accédée à la nationalité française par le biais de la naturalisation. Longtemps avant d’être Française, j’assistais aux élections comme simple spectatrice d’une démocratie qui m’était interdite. Souvent, nos responsables politiques parlaient de l’accès aux droits de vote des populations immigrées en fait extracommunautaires. Cette revendication qui est devenue au fil des années une arlésienne, parfois même une tarte à la crème, pour attirer dans les partis une population qui est devenue au fil des années de plus en plus méfiante vis-à-vis d’une promesse jamais tenue.
L’élection est l’acte souverain de la citoyenneté, c’est un rendez-vous avec les électeurs et les élus. Conseillère régionale d’Aquitaine depuis 2004, il est à mes yeux un rendez-vous de sincérité : je dois rendre compte de mes actions de ces 6 dernières années. C’est aussi un rendez-vous avec mon histoire personnelle car je suis la première femme arabe à être élue à la Région Aquitaine. Lourde responsabilité et grand défi pour moi.
Je me suis immédiatement investie dans le domaine de la lutte pour l’égalité et contre les discriminations et j’ai suscité la création d’une délégation dédiée dont j’ai pris la charge.
Mon travail auprès d’Alain Rousset a été de mettre en place d’abord un plan régional de lutte contre les discriminations et pour l’égalité. J’ai notamment œuvré pour :
- Elaborer et faire adopter ce Plan régional de lutte contre les discriminations,
- Améliorer les conditions d’existence des anciens combattants des anciennes colonies françaises, notamment en initiant un projet de construction de logements dans l’ancien Lycée des Menuts
- Soutien à la coordination pour la décristallisation des pensions de retraites des anciens combattants étrangers des ex colonies françaises.
- Soutien aux structures œuvrant pour le droit des femmes, contre les comportements et les violences sexistes
- Mise en œuvre du cv anonyme. La Région Aquitaine est la première et la seule collectivité a appliquer ce dispositif
- Coordonner une action nationale au sein de l’Association des Régions de France.
En tant que socialiste, je souhaite que ce combat soit poursuivi et amplifié au sein du Conseil régional d’Aquitaine. La question de l’égalité doit transpirer dans toutes les politiques menées par le Conseil régional. De nouveaux combats sont à débuter : le droit aux vacances pour tous, la création d’un observatoire contre les violences faites aux femmes. La situation de la Gironde est à ce titre catastrophique : le 4ème département de France en nombre d’homicides liés aux violences conjugales. De nouveaux combats nous attendent et j’espère pouvoir les mener auprès de vous avec sincérité et audace.
Une autre année commence, je serai candidate pour les Régionales auprès d’Alain Rousset pour une Aquitaine Innovante, Solidaire et durable. C’est donc avec responsabilité et confiance que je me présente à vous.
dimanche 27 décembre 2009
Cher-e-s ami-e-s,
Nous sommes plus de 1380 à avoir adhéré à ce groupe pour que les lois antiracistes s’appliquent. Parce que dans un pays de droit le respect de la loi est l'un des fondements de notre république je vous tiens au courant très prochainement des suites à envisager. En attendant je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année.
Amitiés !
mardi 15 décembre 2009
Les lois antiracistes doivent s'appliquer aussi aux Ministres qui dérapent!
Pour que les Ministres qui ne respectent pas les lois contre le racisme soient sanctionnés par la Loi. Ce collectif à pour objectif de porter devant les tribunaux les Ministres tenant des propos réprimés par la Loi contre le Racisme, l’antisémitisme et la xénophobie dite Loi Gayssot !
Les jours passent et je me lasse de dénoncer de manière stérile les propos des ministres de la France qui ne cessent de se lâcher en tenant des discours de plus en plus grave. Chers ami-e-s je vous propose d’adhérer à ce collectif dédié à combattre et porter devant les tribunaux les dérapages de ses représentants du gouvernement. Parce que je pense que si nous continuons simplement à dénoncer ces glissements les barrières vont tomber une à une, parce que le respect de la loi est un fondement du vivre ensemble et de notre République et que nous ne pouvons plus accepter que les représentants de l’Etat bafouent ce principe en toute impunité.
Pour le respect de la loi de 1972 « Ceux qui, par l'un des moyens énoncés à l'article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d'un emprisonnement d'un mois à un an et d'une amende de 2.000 F à 300.000 F ou de l'une de ces deux peines seulement. » Pour le respect de la loi Gayssot n°90-615 du 13 juillet 1990. Loi « tendant à réprimer tout propos raciste, antisémite ou xénophobe ».
Pour le respect de loi de 1992 sur la réforme du Code pénal en vigueur depuis 1994. La peine prévue est aujourd'hui « d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ou de l'une de ces deux peines seulement » pour des propos racistes, antisémites et xénophobes.
Comme moi si vous croyez en la valeur de l’exemplarité de la sanction pour stopper cette escalade inadmissible, adhérez au groupe facebook!
Pour ceux qui ne sont pas sur facebook je vous tiens au courant!!
mardi 10 novembre 2009
Hier soir, à l’inauguration du Home âge, rue Bouquière à Bordeaux, j’ai été enfermée à clefs dans l’arrière cour. Bon, il y avait une baie vitrée depuis laquelle je pouvais suivre cette manifestation… Si je n’avais pas tambouriné sur la baie de façon bruyante et si des personnes dans l’assistance n’avaient pas signifié qu’il fallait me laisser entrer, j’aurais assisté aux prises de paroles comme un animal de foire ;-) Et je vous donne en mille qui m’a enfermé, notre cher Maire de Bordeaux et son conseiller !!! Le fin mot de cette histoire ? Je n’ai même pas pu prendre la parole comme il avait été prévu entre le Cabinet de la Région et le directeur de l’association parce qu’il ne me l’a pas donnée. Incroyable non ?
Et comme j'avais prévu mon discours je le partage donc avec vous!!
Monsieur le Maire de Bordeaux,
Monsieur le Directeur,
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureuse d’être parmi vous à l’occasion de l'inauguration de l'espace migrants âgés "Hom'âge" espace qui sera également destiné à accueillir et accompagner les Anciens Combattants d'Afrique résidant à Bordeaux.
Heureuse, car, dans le cadre du plan régional de prévention et de lutte contre les discriminations adopté en mars 2006, le Conseil régional d’Aquitaine s’est engagé pour l’accompagnement des anciens combattants étrangers des ex-colonies françaises qui subissent une discrimination intolérable.
Ainsi, quand un ancien combattant français perçoit environ 600 euros, un ancien combattant sénégalais touche 159 euros. Le sang versé pour la patrie d'alors vaudrait-il plus cher selon que l'on est aujourd'hui français, marocain ou sénégalais ?
Cette situation inique s’accompagne d’un système tout aussi pervers qui conduit à des drames humains intolérables. Faute de pension militaire décente, des milliers de personnes âgées ont émigré au début des années 1990 pour bénéficier de minima sociaux auxquels ils pouvaient prétendre dans la mesure où la Loi Pasqua leur donnait droit à une carte de séjour en tant qu’anciens combattants. C’est pour pouvoir faire vivre leur famille que paradoxalement ils les ont quittées et se sont retrouvés en France sans accueil adapté, isolés, clochardisés, et ignorés de tous. Ils mènent aujourd’hui leur dernier combat pour que la République leur reconnaisse les mêmes droits que leurs compagnons d’armes français.
L’attitude de la République à l’égard de ceux qui se sont battus pour elle n’est pas digne des valeurs qu’elle prétend porter. C’est pourquoi le Conseil régional, son Président et moi-même sommes fortement mobilisés pour mettre fin à cette discrimination reconnue en 2006 par la HALDE. Une proposition de loi a été déposée à l’Assemblée nationale par Alain ROUSSET en tant que député. Il demande au Gouvernement de généraliser la décristallisation des pensions militaires de retraites, et de permettre aux anciens combattants de les percevoir quel que soit leur lieu de résidence. Elle doit pouvoir rassembler au-delà des clivages politiques dans la mesure où c’est l’honneur de la nation qui est en cause. Il ne s’agit pas seulement de reconnaître ces hommes qui ont servi la France. Il s’agit d’assumer l’Histoire et de réparer une injustice qui dure depuis 50 ans.
Au delà de ce combat pour modifier la loi, la Région soutient l’action menée par la coordination bordelaise "Décristallisation" qui s’attache à accompagner juridiquement la forte population d’anciens combattants de l’agglomération bordelaise. Ce soutien s’est concrétisé par l’organisation d’une journée d’information et d’orientation à l’attention de ces anciens combattants à l’Hôtel de Région et la diffusion du guide "coordination décristallisation à Bordeaux". La coordination a, par la suite, saisi le Tribunal Administratif sur le cas de 60 "indigènes". Le Tribunal lui a partiellement donné raison puisqu’il a jugé que les pensions militaires accordées aux anciens combattants originaires du Maghreb devaient être alignées sur celle des combattants français.
Un autre problème, urgent à régler compte tenu de leur âge, est cependant apparu en écoutant les témoignages des anciens combattants, celui de leur condition de logement très précaire. Ainsi est né l’idée de répondre à ce besoin en proposant une "maison relais" sur l’emplacement de l’ancien Lycée des Menuts. 25 logements vont ainsi être aménagés au 1er étage pour des anciens combattants étrangers. Le rez de chaussée sera utilisé pour en faire un espace de mémoire destiné à transmettre l’histoire de ces anciens combattants aux nouvelles générations.
Comprenez-donc ma joie de voir d’autres institutions se préoccuper également de ce problème et mon souhait de leur affirmer tout mon soutien et celui du Conseil régional d’Aquitaine.
Monsieur le directeur sait d’ailleurs combien l’association qu’il dirige peut compter sur le soutien de notre collectivité.
Vous menez, depuis une vingtaine d’années, des activités de médiation interculturelle et d’accès à la citoyenneté qui participent à la lutte contre les discriminations. Par ce travail indispensable que vous réalisez au quotidien, vous œuvrez en faveur d’une conception de l’identité inclusive et intégratrice qu’il me plaît de souligner.
Comme vous le savez, la Région agit lui aussi contre les discriminations à travers notamment :
-la création de la commission régionale de lutte contre les discriminations, que j’évoquais tout à l’heure, lieu d’échanges, de concertations et de propositions sur les politiques de lutte contre les discriminations.
-la mise en place du CV anonyme dans ses recrutements internes. Nous sommes pionniers dans ce domaine et là encore je suis heureuse d’entendre ici ou là que l’on voudrait suivre notre expérience.
-l’appel à projets "lutte contre les discriminations dans le domaine de la Formation professionnelle et l’apprentissage"…
Bonne chance, donc, et longue vie, à ce nouvel espace, lieu ô combien utile et nécessaire par les temps qui courent pour promouvoir les valeurs d’intégration, de respect, d’accueil, d’écoute et de compréhension de l’autre.
Je vous remercie.
lundi 2 novembre 2009
dimanche 1 novembre 2009
vendredi 30 octobre 2009
Cette après-midi vers 15h30, mon ami Matthieu Rouveyre m’appelle pour m’alerter de l’expulsion de deux anciens combattants marocains de 77 et 79 ans de la rue Maubec. Je me rends donc rue Malbec et reviens vers Matthieu en lui disant « Il n’y a rien Matthieu, les éducateurs que je connais n’ont pas entendu parler de ces deux situations ».
Rassurée, je me dis que l’information n’est pas exacte et puis à quelques jours de la trêve hivernale, Incité ne peut pas mettre deux vieux messieurs en situation aussi difficile. Matthieu me rappelle et me dis mais ce n’est pas la rue Malbec mais bien la rue Maubec. J’étais en rendez-vous à deux pas de la rue donc je décide de m’y rendre.
Des suites s’imposent, nous ne pouvons pas laisser agir impunément et dans l’illégalité cette société d’économie mixte puisque ces hommes avaient un bail effectif jusqu’au 30 novembre. Je réfléchis aux suites à donner à cette affaire et vais définir avec Matthieu ce qui semble le plus juste et opportun envers ces hommes.
lundi 26 octobre 2009
Je suis révoltée de voir ce débat émerger en pleine crise économique et à quelques mois des élections régionales.
Etre Français ou se sentir Français est une chose intime qui s’inscrit dans une histoire individuelle, souvent sans conscience. C’est tout simplement inscrit en nous. Parfois, lors d'une manifestation nationale ou internationale nous avons ce sentiment qui s’exacerbe et notre appartenance à la nation fait sens, pour la coupe du monde de football par exemple, pendant les jeux olympiques, ou lorsque nous perdons nos soldats dans un pays étranger. Nous recherchons presque instinctivement à communier autour des symboles de la République comme la Marseillaise ou notre drapeau tricolore. Nous faisons corps autour de nos valeurs dans la joie, le deuil ou la commémoration.
Etre Français, c’est partager un certain nombre de principes, c’est aussi respecter la devise républicaine - liberté, égalité et fraternité - et la laïcité.
Etre Français, c’est avant tout se sentir Français.
Etre Français de sang, du sol ou d’asile, c’est toujours intrinsèque, idiosyncratique et vouloir le mettre sur la place publique biaise la notion d’appartenance. Et bien sûr la polémique n'est jamais très loin. Vouloir politiser l’identité nationale, c’est prendre le risque d’exclure une partie de notre population, c’est prendre le risque de cliver notre nation et c’est mettre en grave danger notre cohésion nationale. La France ne se définit pas avec un « nous » et un « eux » et vouloir créer un idiome autour de l’autre, de l’étranger met en péril notre histoire et c’est aller là ou les extrêmes souhaitent nous voir plier.
jeudi 22 octobre 2009
Au moment où France 3 rediffuse ce soir le documentaire Mechti, le dernier combat, qui illustre la lutte d’un ancien combattant marocain pour obtenir la revalorisation de sa pension militaire, Alain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine et Naïma Charaï, conseillère régionale en charge de la lutte contre les discriminations, s’indignent des actes barbares de profanation qui ont été commis à Montjoie-Saint-Martin (Manche) contre 8 tombes de soldats marocains de la Seconde Guerre Mondiale.
Face à ces profanations odieuses, le président et les élus aquitains rejoignent la condamnation du chef de l’Etat, qui a fait part de sa colère. Concernant ces combattants des anciennes colonies qui se sont battus pour la France, et qui sont 80 000 à vivre encore sur notre sol, Alain Rousset et Naïma Charaï invitent le gouvernement à s’indigner également du sort qui est fait aux survivants : depuis les lois de cristallisation de 1959, ils touchent des pensions 8 fois inférieures à celles de leurs frères d'armes français et doivent subsister dans des conditions difficiles allant jusqu’à la clochardisation.
Comme Alain Rousset le réclame dans son projet de loi pour la décristallisation des pensions militaires, et comme il l’a successivement demandé, au sein du gouvernement, à Jean-Marie Bockel, Rama Yade, Hubert Falco, François Fillon et Nicolas Sarkozy, il est urgent que l’Etat se saisisse de ce dossier, et ce pour toutes les personnes concernées (des inégalités persistent également selon la nationalité des anciens combattants : sénégalais, algériens, tunisiens, marocains, maliens, cambodgiens, laotiens, malgaches, mauritaniens, …).
Une victoire a certes été remportée aujourd’hui au tribunal administratif de Bordeaux, avec la revalorisation de la pension militaire de 60 anciens combattants marocains qui avaient déposé un recours en octobre 2008, dont Mohammed Mechti, personnage central du documentaire de France 3. Son revenu est donc passé de 70 euros à 473 euros par mois, permettant d’alléger quelque peu ses difficultés quotidiennes. Toutefois, comme le signale Me Christelle Jouteau, avocate de la Coordination Décristallisation à Bordeaux, il n’y a toujours pas de décision sur les arriérés des pensions, et toujours pas d’échéancier.
En août dernier, le gouvernement annonçait des mesures pour la décristallisation, sans concrétisation pour le moment. Aujourd’hui, le temps passe pour ces hommes âgés et fatigués, et il n’est que temps d’agir.
mercredi 14 octobre 2009
Le CV anonyme instauré par la Région Aquitaine pour lutter contre les discriminations : un bilan positif un an après sa mise en oeuvre
En septembre 2008, Alain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine a souhaité la mise en place du CV anonyme, dans le cadre de la politique de lutte contre les discriminations accompagnée depuis trois ans par la conseillère régionale Naïma Charaï.
A ce jour, le Conseil régional d’Aquitaine est la seule collectivité territoriale à mettre en place une procédure de CV anonyme généralisée à tous les postes ouverts dans l’institution.
Concrètement, les offres ne mentionnent plus l’adresse du Conseil régional mais l’adresse d’un prestataire, STEP, une entreprise d’insertion basée à Pau (64). Les CV et les lettres de motivations y sont traités et rendus anonymes : suppression de la photo, du nom, du prénom, de l’adresse, de l’âge ainsi que de toute référence à des dates ou au sexe. Tout est noté au masculin, en mode neutre en français. Cela peut aller jusqu’à la suppression de certains loisirs qui seraient trop connotés comme la danse classique ou le rugby par exemple. Les expériences d’une durée supérieure à 2 ans sont notées d’une astérisque afin d’informer qu’elles sont signifiantes du point de vue de l’acquisition des compétences. STEP transmet ensuite les candidatures anonymes, portant un numéro, à la Direction des Ressources Humaines et des Relations Sociales du Conseil régional (les candidatures reçues en dehors de cette procédure étant jugées irrecevables).
Un an après sa mise en œuvre, le bilan est jugé positif. « 21 personnes ont déjà été recrutées via le CV anonyme » indique Naïma Charaï « Cette procédure permet de garantir l’égalité de traitement dans les recrutements. Et surtout d’envoyer à l’extérieur un message fort aux candidats, rassurés d’une meilleure impartialité en cas d’entretien avec un jury. Aujourd’hui, encore trop de candidats ont tendance à s’auto-discriminer »
A ce titre, cette innovation a été référencée dans un guide de bonnes pratiques « Gestion des ressources humaines dans les collectivités territoriales : comment agir pour l’égalité et prévenir les discriminations » élaboré par la Halde. « Avec la publication de ce guide, je formule le vœu que notre modèle de promotion de l’égalité puisse être généralisé à des directions de ressources humaines d’autres collectivités » s’enthousiasme Naïma Charaï « et j’invite Yazid Sabeg, haut commissaire à la diversité et à l’égalité des chances, à s’en inspirer ».
Mémo à la presse : Un jury recevra en entretien des candidats ce jeudi 15 octobre 2009 à l’Hôtel de Région à 14 heures 30 pour le poste de chargé de mission « Logement étudiant ».
mercredi 23 septembre 2009
« Les attaques en dessous de la ceinture… les propos que vous tenez sont indignes d’une élue… » me dit Dominique Schmitt, préfet de la Gironde et de la région Aquitaine, hier, lundi, lors d’une inauguration « Monsieur Hortefeux, je le connais, il est très respectueux des musulmans, il ne rate jamais une rupture de jeûn » [je ne vois pas le rapport mais bon]
Voilà en substance comment le Préfet de la Région Aquitaine a accueilli mon discours lors de l’inauguration d’un foyer pour les femmes victimes de violences conjugales ce mardi 22 septembre à Cenon !! Mais quelle mouche l’a donc piqué ? Dans mon discours, je m’inquiétais du sort réservé aux femmes étrangères qui, après une séparation, n’arrivait pas à obtenir un titre de séjour et de l’ambiance générale dans notre pays. Je m’en inquiétais d’autant plus que nous avons un ministre qui disait, je le cite « quand il y en a un, ça va. C’est quand ils sont nombreux que cela pose problème !! »
Monsieur le préfet remettait carrément en cause ma légitimité et ma dignité d’élue républicaine. Mais, monsieur le préfet, ma légitimité, je l’ai acquise par le vote de mes concitoyens. Quant à ma dignité, elle réside dans le fait de m’insurger de situations inhumaines (eh oui, je suis une élue de terrain et je rencontre beaucoup d’associatifs qui me font remonter ces situations).
Les propos tenus récemment par un Ministre en exercice, si cela est indigne de les juger scandaleux, alors oui je l’assume pleinement.
vendredi 24 juillet 2009
Monsieur le Président de la République,
4 ans déjà… 4 ans que Salah purge une peine de prison dont on a bien du mal à cerner les raisons quand on réside de facto dans un pays où l’on applique le principe de la présomption d’innocence.
Salah aussi est français, et il doit se demander pourquoi son pays, le chantre des droits de l’Homme, ne fait rien pour lui et le laisse dépérir en prison pour un crime dont non seulement il n’est pas l’auteur, mais qui au-delà n’a jamais eu lieu.
Etre passé en voiture devant le domicile d’un rabbin ultra orthodoxe, voilà ce qu’ « On » reproche à Salah Hamouri ; et comme, sur dénonciation anonyme, il est supposé sans preuve appartenir au FPLP, « On » suppose que cet acte ne pouvait qu’être dû à la préparation d’un futur attentat. Nous disons « On » car nous parlons d’une armée d’occupation installée sur le territoire palestinien en toute illégalité, et dont pourtant la France a accepté tacitement les jugements arbitraires émis sur des non-actes de terrorisme potentiel !
Salah a été condamné à 7 ans de prison alors qu’aucun fait ni aucune preuve ne sont venus étayer l’accusation dont il est l’objet. Il s’est résigné au « plaider coupable, ce qui ne signifie pas qu’il soit coupable. Le procureur du tribunal militaire a en effet utilisé la malheureusement classique procédure du marchandage : 7 ans s’il plaidait coupable ou sinon beaucoup plus. Devant l’immobilisme de son pays, Salah a évidemment accepté, par bon sens dans une telle situation pour un jeune homme de 20 ans, comme d’ailleurs 95% des prisonniers palestiniens.
Nous ne revenons pas sur l’acceptation de ce faux procès par la France, nous ne revenons pas sur l’inertie de la diplomatie française ; mais le 26 juillet prochain est une date que l’on ne peut pas manquer pour Salah. Ce jour là va être examinée la possibilité d’une libération anticipée pour notre compatriote.
Le 25 juin dernier, après quatre ans d’attente, vous avez enfin accepté que Mme Denise Hamouri, la maman de Salah, soit reçue à l’Elysée. Pas par vous, mais par un de vos proches conseillers qui a promis une intervention de la France à cette date.
Cette tribune vise à vous rappeler vos promesses, Monsieur le Président de la République. Parce que vous avez promis de ne laisser « tomber » aucun Français victime d’arbitraire à l’étranger et « quoi qu’ils aient fait », nous attentons plus qu’une intervention ce jour-là, nous attendons la libération de Salah. Et sans aucun nouveau marchandage : il n’est pas question que ce jeune Franco-palestinien n’ait plus le droit de résider à Jérusalem. Salah n’est pas coupable, il est victime d’un système injuste et inquiétant. Il a suffisamment souffert et la France a déjà assez honte. A présent, seule importe sa libération, sans concession.
Liste des signataires :
Noël MAMÈRE, Député-maire de Bègles ;
Jean-Claude LEFORT, Député honoraire ;
Monique CERISIER-BEN-GUIGA, Sénatrice représentant les Français établis hors de France ;
Alima BOUMEDIENE-THIERY, Sénatrice de Paris ;
Naïma CHARAÏ, Conseillère régionale d’Aquitaine et suppléante de N.Mamère ;
Patrick LE HYARIC, Député européen et Directeur de l’Humanité ;
Daniel COHN-BENDIT, Député européen ;
Christiane TAUBIRA, Députée de Guyane ;
Dominique VOYNET, Sénatrice de Seine-Saint-Denis ;
Jean-Claude SANDRIER, Député du Cher, Président du Groupe GDR ;
Pierre COURS-SALIES, Professeur es Sociologie et Démographie-Université Paris 8 ;
Kamel KABTANE, Recteur de la Mosquée de Lyon ;
Marie-Christine BLANDIN, Sénatrice du Nord ;
Yves COCHET, Député de Paris ;
Nicole BORVO COHEN-SEAT, Sénatrice de Paris ;
Michel BILLOUT, Sénateur de Seine-et-Marne ;
Marie-Noëlle LIENEMANN, ancienne Ministre ;
Lysiane ALEZARD, Conseillère Régionale d’Ile-de-France ;
Marc DOLEZ, Député du Nord ;
Jacques FATH, membre du Comité exécutif national du PCF ;
Michelle DEMESSINE, Sénatrice du Nord ;
Jacques MULLER, Sénateur du Haut-Rhin ;
Isabelle PASQUET, Sénatrice des Bouches du Rhône ;
Daniel VOGUET, Avocat à la Cour ;
Michèle SIBONY, Porte-parole de l’Union Juive Française pour la Paix ;
Jean DESESSARD, Sénateur de Paris ;
Jack RALITE, Sénateur de la Seine-Saint-Denis ;
Martine BILLARD, Députée de Paris ;
Annie JARAUD-VERGNOLLE, Sénatrice des Pyrénées-Atlantiques ;
Yvan RENAR, Sénateur du Nord ;
Christiane DEMONTES, Sénatrice du Rhône ;
Martine FAURE, Députée de Gironde ;
Marie-Hélène AMIABLE, Députée-maire de Bagneux ;
François DE RUGY, Député de Loire-Atlantique ;
Albert JACQUARD, généticien, ex-membre du Comité consultatif national d’éthique ;
Yasmine BOUDJENAH, ancienne Députée européenne ;
Rony BRAUMAN, Médecin humanitaire ;
Daniel BRUNEL, Vice-président du Conseil Régional d’Ile-de-France ;
Alain LHOSTIS, Conseiller de Paris ;
Nabil EL-HAGGAR, Universitaire ;
Bernard RAVENEL, Président d’honneur de l’Association France-Palestine Solidarité ;
Pierre MANSAT, Adjoint au Maire de Paris ;
François ROCHEBLOINE, Député de la Loire (Nouveau Centre) ;
Laurence COHEN, Conseillère régionale d’Ile de France ;
Bariza KHIARI, Sénatrice de Paris ;
Matthieu ROUVEYRE, Conseiller municipal de Bordeaux et Conseiller général de Gironde ;
Alain VIDALIES, Député des Landes ;
Henri EMMANUELLI, Député et Président du Conseil Général des Landes
20 juillet 2009
mercredi 10 juin 2009
Tout à l’heure, un camarade, le visage bronzé, me prenant par le bras, me disait « je suis social démocrate et je pense que ton discours a trop déporté le parti sur la gauche, ce qui explique que tant de voix se soient déplacées des socialistes vers les verts. »
Je me demande parfois pourquoi on ne se respecte pas davantage ? Pourquoi on s’inflige ce type d’analyse grossière et pourquoi on ne regarde pas la réalité de notre échec collectif en face ? Je me demande pourquoi, alors qu’on vient d’enregistrer un échec, après trois défaites successives à des scrutins nationaux, on en est encore à penser que, dans la bataille de l’interprétation, il y a encore une petite place à gratter, une petite victoire à emporter dans l’appareil ? Je me demande pourquoi on en est encore à essayer d’enfoncer un peu plus les uns pour se renforcer un peu plus soi-même. J’en prends ma part. Je n’ai jamais prétendu être exemplaire mais je pense que ce qu’on attend de nous, à l’issue d’une campagne difficile, c’est que nous nous respections. Nous appartenons à une grande formation politique qui mérite, à défaut de nous aimer tous, de nous respecter.
Je voudrais remercier tous ces militants qui, dans une campagne qui n’était pas facile parce qu’on ne nous aura rien épargné, ont mis leur orgueil et leurs états d’âme dans leur poche. Je remercie ces camarades qui ont décidé de faire campagne pour le PS, certains avec beaucoup d’engagement et d’envie, d’autres simplement par devoir parce qu’il fallait travailler pour le parti.
Je voudrais dire en quelques mots ce que je vois à l’issue de cette élection. Nous avons obtenu 2,1 millions de voix de moins qu’en 2004. L’extrême gauche en a recueilli 600 000 de plus et les Verts 1,5 million de plus, soit 2,1 millions au total. Il y a sans doute des voix qui se sont éparpillées ailleurs mais pour l’essentiel c’est au sein de la gauche que les voix se sont redistribuées. La question qui nous est donc posée aujourd’hui est de savoir pourquoi les classes populaires ne votent plus pour nous et pire, pourquoi ont-elles pris l’habitude de ne plus venir voter ?
Si on veut préparer 2012 sérieusement, nous devrons savoir régler cette question là dans les trois ans qui viennent. C’est une question centrale.
Objectivement, la social-démocratie européenne - nous le disons tous avec nos mots – n’en finit pas d’être en crise. C’est même de ses rangs qu’est venu le principal argument qui nous a mis à genou, au début de la campagne. Certains pensaient que nous pouvions faire campagne, parler de la crise économique et sociale, offrir des solutions et en même temps que Barroso devait rester président de la Commission. Quand Mme Lagarde demande que les déficits liés à la crise soient mis de côté, qui s’oppose à cela ? Deux socialistes européens. D’un côté Joaquin Almunia commissaire des affaires économiques et monétaires issu du PSOE et le ministre des finances allemand Peer Steinbrück du SPD. Ce sont des camarades, qui sur la question du pacte de stabilité et de croissance qui - alors que Mme Lagarde ne peut pas être suspecte d’une grande conversion sociale et régulatrice - défendent l’orthodoxie libérale. Cette crise de la sociale démocratie existe, ne soyons pas dans le déni. Ne soyons pas dans le déni parce que cette crise explique aussi pourquoi certaines thèses que nous avons défendues ensemble au sein du Parti socialiste européen - quelque soit notre appartenance à un courant ou à un autre - n’aient pas été entendues.
Pour cette législature, nous n’aurons, je crois, que 157 euro-députés socialistes. J’observe que les pays dans lesquels nous avons fait un bon score étaient ceux où le débat était le plus clivé. J’observe que là où les camarades ont gouverné en coalition, là où ils se sont considérablement recentrés, là où ils ont mis plus de temps à tirer les leçons de la crise que les libéraux, ils ont connu des échecs comparables ou pires que celui que nous connaissons en France.
Nous avons deux tâches historiques : préparer demain la manière dont la gauche socialiste française va reconquérir le pouvoir en France et préparer la refondation de la sociale démocratie européenne.
C’est pour ça que je pense que la réponse à ce que nous venons de vivre ne peut pas être une affaire de design, de mode, de changement de dispositif.
La réponse ne peut pas être de refaire ce que nous avons trop souvent fait : changer un peu le discours, remplacer tel camarade par un autre et espérer que tout ira mieux. Le problème que nous avons, c’est que nous ne faisons plus envie. Et même lorsque nous disons des choses intéressantes, les gens ne croient plus en nous.
Sur les marchés, lors des porte-à-porte, en campagne, on nous demandait ce que nous ferions de si différent par rapport aux libéraux. Et quand on arrivait à faire des propositions, on nous demandait si nous étions capables de gouverner malgré les divisions internes. Nous l’avons tous vécu. Nous n’arrivons pas à incarner une alternative au modèle libéral, ni à rendre crédible une alternance. Nous sommes tous responsables de cette incapacité et je ne m’exclus pas de ce constat.
Nous avons aujourd’hui une base, 17 %. Cela nous laisse quelques raisons de croire que nous avons le devoir d’engager une nouvelle étape historique.
Tous les partis de gauche ont entrepris une tâche qui est celle de leur propre dépassement : à l’extrême gauche avec la création du NPA, à notre gauche avec la création du Front de gauche, - même si ce parti n’obtient que 31000 voix de plus qu’en 2004, alors qu’à l’époque il y avait un gros vote utile favorable aux socialistes -, et du côté des Verts avec la création d’Europe écologie qui est un dépassement réussi de ce qui était jusqu’ici leur identité.
Il nous revient, aujourd’hui, de nous inscrire aussi dans ce processus de dépassement. C’est ma conviction. Je ne crois pas que ce soit dans un énième rebond interne, autour d’un énième casting différent, que nous arriverons à proposer une alternance et une alternative crédibles au modèle libéral.
Alors comment réussir ce dépassement du PS ? Je pense que nous devons nous laisser submerger par un processus politique qui aboutira à la constitution d’une maison commune de la gauche, - pour reprendre les mots de Martine -, avec trois sujets. Premièrement, le projet. J’observe, qu’à gauche, tout le monde se pose les mêmes questions : le rôle de l’état, les régulations possibles au niveau national et international, les protections, les salaires, la répartition capital – travail, la protection de l’environnement, etc. Nous nous posons ces questions de la même manière. Bien sur, nous ne les hiérarchisons pas de la même façon, mais il devrait être facile de réunir autour d’une table les dirigeants politiques et militants des partis de gauche pour en discuter.
Deuxièmement, l’échéance de 2012. Je suis personnellement favorable à un candidat unique de la gauche mais nous devons poser cette question sans préalable et sans imposer un ordre de discussion. Avec un seul objectif : nous mettre en situation de battre Nicolas Sarkozy, au nom et avec le soutien des classes populaires et moyennes.
Troisièmement, la constitution d’une maison commune de la gauche, peu importe son nom, qui permette utilement aux militants de se parler, de se confronter.
Si nous parvenons à ce dépassement, sans préalable, sans volonté hégémonique, sans dicter nous-mêmes l’agenda, je pense que le PS trouvera là le moyen de se refonder et de redevenir le porteur d’une espérance politique. Je souhaite que nous fixions dès cette semaine cette ambition. Je souhaite que nous proposions publiquement à nos partenaires cette offre de travail commun.
Je vous remercie"
lundi 1 juin 2009
J’apprends aujourd’hui que France 5 ne reconduit pas l’émission Ripostes de Serge Moati.
Je me dis que France télévision va bien mal. Depuis 10 ans Ripostes rythme mes dimanches et je trouve affligeant que la télévision publique se prive d’une émission politique de qualité. La parole circule parfois dans le brouhaha mais l’expression est libre. Nous voilà revenu à l’ère de l’ORTF. Qu’a donc fait Moati pour se faire priver de son émission politique ? Ce n’est pas par manque d’audience, il fait le meilleur score de la chaîne. Insoumis sûrement ! De gauche probablement. La chasse aux sorcières continue sur les chaînes publiques. Je vous invite à rejoindre le groupe facebook pour le maintien de l’émission.
samedi 23 mai 2009
La semaine dernière, une jeune femme a été hospitalisée au CHU de Bordeaux après avoir été brûlée à l’huile par son ex-compagnon. Aujourd’hui, à Bordeaux, un homme vient d’être condamné à 17 ans de prison pour acte de torture et de barbarie pour avoir brûlé sa femme et l’avoir laissée plusieurs jours sans soins. Il y a quelques mois, rive droite, c’était une jeune femme qui a été assassinée par son mari.
Trois cas d’une extrême violence juste à côté de chez nous ! Il y a quelques mois, je vous donnais le nombre de femmes victimes de violences conjugales. Ces chiffres très préoccupants, ces actes barbares m’amènent à penser qu’il faut faire davantage pour prévenir ces violences insupportables. Que fait Valérie Létard (secrétaire d’Etat chargée de la Solidarité) pour endiguer cette pandémie ? Car c’est bien de pandémie dont il s’agit.
1968 est bien loin, et malgré le travail volontaire et efficace de toutes associations pour les droits des femmes, la lutte contre les violences faîtes aux femmes doit être décrétée grande cause nationale et exige une grande campagne d’information et de prévention de ces comportements sexistes.
Il y a urgence à agir sur ce fléau qui mine notre société, qui déstructure les liens familiaux et qui détruit la vie des femmes.
Le 6 juin prochain à 13 heures, le collectif bordelais aux droits des femmes organise un pique-nique place Pey-Berland à Bordeaux pour réaffirmer et défendre les droits acquis par les femmes. Soyons nombreuses pour soutenir cette démarche.
mardi 19 mai 2009
pour changer l'Europe
Votez socialiste et Kader Arif
Voici deux liens utiles
http://elections2009.pes.org/files/u1/ManifestoBook_FR_Online_0.pdf
http://changerleurope.fr/
lundi 18 mai 2009
« Ma » rue a fait l'objet il y a quelques jours d'un article dénonçant l'insécurité montante, les nuisances sonores et les problèmes causés par des poly-toxicomanes. Dans ma rue, il y a effectivement des gens aux parcours de vie accidentés et fragiles.
Il est certainement du plus mauvais style de voir des SDF, des usagers de drogues se balader, discuter, se chamailler parfois, j’aimerais aussi que l’on parle sur le nombre de places en CHRS à Bordeaux… sur la loi SRU et se poser la question si elle est respectée par la ville? Sur le nombre de places en ALT ?
Plutôt que de mettre au ban une rue voire un quartier, et au final des catégories de personnes bien déterminées, je m’interroge sur l'accès aux logements, l’accès aux soins (au moment où l’on discute de la réforme de l’hôpital) et plus globalement de la prise en charge de ces personnes.
Ma rue est parfois bruyante, parfois insécure. Une pétition a d’ailleurs circulé pour alerter la municipalité sur les nuisances occasionnées par des individus n’habitant pas le quartier et qui se donnent rendez-vous à l’angle de « ma » rue.
Mais « ma » rue est aussi habitée par des familles. Je pense à mes voisins qui ont leurs enfants à l’école des Menuts, ou à ces étudiants colocataires, ou encore à l'épicier du coin qui fait travailler un sdf pour le dépanner, ou encore au fleuriste et à sa femme qui viennent d'avoir une jolie petite fille, ou encore à cette famille qui parraine une famille de sans-papiers.
Dans ma rue, c'est parfois bruyant. Elle n’est pas à l’image de la ville côté quai ou côté jardin public mais elle est toujours chaleureuse, solidaire et conviviale.
lundi 11 mai 2009
Le combat continue et la bataille s'avère ardue mais je ne suis pas femme à me laisser impressionner par les difficultés, surtout quand elles servent l'intérêt de notre devise républicaine : l'égalité. Car c'est un combat pour l'égalité qui est maintenant mené par un collectif d'associations pour ces anciens combattants. Je reviens de Paris, fatiguée et exténué mais encore plus déterminée que jamais.
Les anciens combattants présents ce vendredi dernier étaient principalement originaires de Beauvais et de Bondy ! Ces hommes m'ont beaucoup impressionné par leur humilité et leur discrétion. Ce jour-là, ils m'ont beaucoup interrogé. Ils m'ont demandé si cette manifestation allait aboutir à la revalorisation de leurs pensions? Pourront-ils aller vivre dans leurs pays ? Près de leur famille? Ou seront-ils encore obliger de vivre loin des leurs ? Vont-ils mourir en France ?
Toutes ces interrogations légitimes, je les ai prises en plein visage. Je savais que je mettrai toute mon énergie et toute ma force pour les rétablir dans leurs droits. Mais je n’étais pas en mesure de leur faire des promesses que je sais difficiles à tenir. Je leur promettais de faire tout mon possible et bien au-delà pour mettre fin à cette injustice. Voilà je vous livre à chaud mes premières impressions de ce rassemblement en faveur des Oubliés de la République. En espérant que nous n’aurons pas à nous mobiliser l’an prochain, le 8 mai 2010.
lundi 4 mai 2009
lundi 27 avril 2009
dimanche 26 avril 2009
Soleil soleil, je suis née dans tes bras, soleil soleil soleil ne m’oublie pas. Fais moi soleil tout ce que tu voudras.
Je m’emporte dès que j’écoute Dalida. Le printemps est là et ces quelques paroles me réchauffent le cœur en ce week-end de grisaille.
Je rentre juste du mémorial de la déportation du Fort du Hâ ou j’ai participé à la commémoration en l’honneur des déportés exit les homosexuels. Ignominie ! J’ai donc assisté ce matin à deux cérémonies l’une officielle et l’autre organisée par les associations qui luttent contre l’homophobie, drôle de monde ! On m’a dit que le XXI siècle ne débutais qu’en 2010 espère que cette mascarade sera close en 2010. Ces hommes et ces femmes ont-ils-elles moins mérité-e-s d’être honoré-e-s que des hétérosexuels ? Ce comportement primaire me désespère. Triste préfecture ! Triste dimanche !
jeudi 23 avril 2009
lundi 20 avril 2009
C’est Alain Juppé lorsqu’il était premier ministre qui a signé le décret de ma naturalisation. Ce décret était accompagné d’un courrier du Président de la République Jacques Chirac.
Emue, fière je l’étais ce jour là d’avoir acquis la nationalité française. L’appartenance à la communauté nationale passe aussi par ces actes. La naturalisation, qui donne accès à la nationalité française est hautement symbolique, c’est le Premier ministre et le Président de la République qui vous annonce votre intégration à la Nation. Cette annonce faites par les représentants de l’Etat ne peut pas être déléguée à des Hauts fonctionnaires mêmes s’ils sont préfets. Cette réforme supprime le rite de passage d’une patrie à une autre et va créer comme le dit l’historien Patrick Weil une inégalité de traitement d’une préfecture à une autre dans les demandes de naturalisation.
Les conditions pour être naturalisé par décret sont : avoir une résidence stable et régulière en France depuis au moins 5 ans, remplir la condition de "bonnes vie et mœurs", justifier de son assimilation à la communauté française au niveau linguistique et culturel, ne pas avoir eu de condamnations pénales ni n'avoir fait l'objet de mesure d'éloignement ou d'interdiction du territoire.
Comment les préfets vont-ils interpréter l’assimilation à la culture française, avoir un accent mais parler parfaitement le français sera-t-il un frein pour l’accession à la nationalité ? Ne pas connaître le lieu de naissance du Général de Gaulle va-t-il exclure le/la candidat-e à la naturalisation ?
Avec cette nouvelle proposition c’est la République qui est mise en danger en mettant à mal le principe de l’égalité. La naturalisation ne peut pas être déconcentrée, la jacobine que je suis est révoltée de voir comment ce ministre issue de nos rangs brade les valeurs de la république. Quand on sait que la préfecture des Deux-Sèvres donne un avis négatif dans 69 % des cas alors que celle des Côtes-d'Armor est de 15 % avec cette nouvelle réforme de la naturalisation, c’est l’arbitraire qui est érigé en règle.
jeudi 16 avril 2009
lundi 13 avril 2009
Aux urnes le 07 juin
http://www.liberation.fr/monde/0101561672-l-abstention-guette-les-europeennes
Le "tripatouillage" de Marleix
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/04/13/redecoupage-electoral-les-chiffres-d-alain-marleix_1180033_823448.html
Le chant des sirènes
http://www.rue89.com/2009/04/12/pret-a-entrer-a-bercy-juppe-zappe-son-serment-bordelais
jeudi 9 avril 2009
Les oubliés de la République
L’association Les Oubliés de la République vise à mettre fin à 50 ans de discrimination concernant les anciens combattants des anciennes colonies. Le débat autour des Indigènes doit sortir du « carcan » et du clivage politique classique pour en faire une cause nationale. C'est l'engagement pris par Alain Rousset et moi-même lors de la soirée organisée au Mégarama auprès de la coordination « décristallisation » bordelaise et des citoyen-ne-s présent-e-s lors de la projection du film Indigènes.
Face à cette injustice et à l'urgence de la situation c'est d'une mobilisation de l'opinion publique dont ont besoin les anciens combattants issus des anciennes colonies. Il apparaît indispensable que la société dans son ensemble s'en saisisse.
C'est le sens que nous voulons donner à cette nouvelle association.
Pour en savoir plus je vous propose le lien suivant http://oubliesdelarepublique.blogspot.com/
samedi 28 mars 2009
HYMNE DES FEMMES
Nous qui sommes sans passé, les femmes
Levons-nous, femmes esclaves
Asservies, humiliées, les femmes
Seules dans notre malheur, les femmes
Reconnaissons-nous, les femmes
Le temps de la colère, les femmes
(Sur l'air du Chant des marais. Paroles des Petites marguerites, 1971)
jeudi 26 mars 2009
lundi 23 mars 2009
Le nouveau commissaire à la diversité, Yazid Sabeg, lors de la remise de son rapport, veut mettre en place les fichiers ethniques tout en se défendant. « Mesurer les discriminations pour mieux les combattre » nous dit-il ! Je vais essayer d’expliquer pourquoi cette disposition est inutile et hasardeuse pour notre pacte social.
Afin de mener un combat efficace dans la lutte contre les discriminations, il convient avant tout de poser un cadre: Qu’est ce qu’une discrimination ? Pourquoi faut il lutter contrer les discriminations ?
La discrimination consiste à distinguer un groupe de personnes ou un individu des autres, et à lui appliquer un traitement défavorable.
L’interprétation la plus répandue des discriminations est celle qui consiste à les considérer comme des actes isolés, qui ont lieu épisodiquement en raison d’intentions malveillantes. L’analyse du concept de discrimination indirecte et systémique a révélé un phénomène plus vaste. Les discriminations reposent sur des processus et des pratiques diverses, et ont lieu sans qu’il existe une intention spécifiquement formulée.
En effet, certaines personnes, en raison de leurs appartenances, « ethniques », sociales ou sexuelles », de leur orientation sexuelle, ou de leur lieu de résidence, opinion, etc rencontrent des difficultés pour s’insérer dans la société, bénéficier de services, accéder à un logement, accéder à l’emploi, participer à la vie politique…
Les discriminations vont à l’encontre des valeurs républicaines. C’est une atteinte à l’un des principes fondamentaux de notre triptyque républicain l’égalité. Notre constitution est fondée sur l’idée d’une société dans laquelle les appartenances réelles ou supposées produites en fonction du sexe, de l’origine, de l’âge, des croyances, de l’orientation sexuelle et de la santé, sont écartées dans le but d’atteindre l’égalité.
Les discriminations ne sont pas seulement une négation du principe de ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous sépare mais sont aussi une négation directe de l’égalité entre les personnes.
Les discriminations constituent une violation d’une part de l’indivisibilité de notre république et d’autre part de l’idée d’une identité dynamique, plurielle. La discrimination est d’autant plus inacceptable qu’elle s’appuie souvent sur des caractéristiques qui n’ont pas fait l’objet de choix individuels, c’est le cas de l’origine « ethnique ou raciale », du sexe, de l’âge, de l’orientation sexuelle ou du handicap.
Les conséquences des discriminations menacent notre cohésion nationale et engendrent l’aliénation, l’exclusion et la radicalisation.
jeudi 12 mars 2009
"Le 7 mars 1966 Le général de Gaulle annonça au Président Johnson le retrait de la France de l'organisation militaire intégrée. Le 1er juillet, les représentants français quittaient les organismes militaires. Les États-Majors de l'OTAN de Versailles et Fontainebleau furent évacués le 1er avril 1967.
Néanmoins, le général de Gaulle conservait la collaboration française au Conseil Atlantique. La France restait membre de l'OTAN et de ses organismes autres que la structure militaire intégrée. Des instructions étaient données pour que soit préparée une coopération des forces françaises et des forces de l'OTAN en cas de guerre, soumise à une décision de participation de la France. Les accords Lemnitzer-Ailleret préparaient dans tous les domaines l'éventualité d'une intervention de la France aux côtés des Alliés. L’objectif du général de Gaulle de voir la France retrouver toute sa souveraineté fut réalisé." extrait du site http://www.charles-de-gaulle.org/article.php3?id_article=113
mardi 3 mars 2009
150 000 femmes sont victimes de harcèlement sexuel tous les ans
Ces chiffres je les donne invariablement tous les ans avec comme seul changement l'augmentation de ceux-là.
Les violences touchent toutes les femmes quelque soit le milieu dont elles sont issues et c'est en pensant à Aurélie Filipetti, que j'égrène ces chiffres, pour la plainte qu'elle à déposée contre son compagnon pour violence envers conjoint.
Bon courage Aurélie mais pas seulement, le groupe vert/ communiste/Prg a déposé à l'assemblée nationale une loi cadre pour lutter contre les violences faites aux femmes. J'espère que le groupe socialiste déposera une proposition de loi allant dans ce sens afin de mener le combat des femmes à l'assemblée. Je proposerai à Alain Rousset de soutenir cette démarche et d'être à l'initiative d'une proposition de loi.
En attendant je vous invite à participer au colloque organisé, dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, par la région.
lundi 26 janvier 2009
Mardi
Rdv Gatienne Doat, conseillère régionale et présidente SOS Femmes Dordogne
Participation à la manifestation organisée par le Mouvement Français pour le Planning Familial
Mercredi
Réunion Solidarités
Rencontre Dominique Collin, Déléguée Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité
RDV Maguy Marejoules, présidente Union Régionale des Centres d’Information des Droits des Femmes
Jeudi
Participation à la journée de mobilisation interprofessionnelle du privé et du public
mardi 20 janvier 2009
Aujourd’hui, je ne me sens pas américaine mais amie par ce discours d’investiture ou Barack Obama fait primer l’espérance sur la peur. Ce pays qui a vécu l’esclavage, ce pays qui a légiféré la ségrégation raciale, ce pays ou son père n’aurait pas pu s’attabler avec Bush père, ce pays a élu un président noir. Mais, lorsqu’il a prêté serment il n’était pas noir il était simplement président des Etats-Unis, le premier des américains. Que de chemin parcouru par ce pays, nous serions bien inspirés, pas de copier non, mais de tirer les leçons de ce formidable espoir qu’a soulevé son élection. La politique est faite de leçon les Etats-Unis viennent de nous en donner une.
lundi 5 janvier 2009
Mes pensées et mes vœux vont tout d’abord aux civils palestiniens qui subissent de plein fouet les attaques de Tsahal depuis maintenant huit jours.
Mon souhait pour cette nouvelle année c’est que la France tienne son rang. Nous avons la chance d’avoir comme tradition d’être à la fois amis des Palestiniens et des Israéliens sachons en profiter pour poser les bases d’un dialogue constructif.
Mes meilleurs vœux et belle année faites de dialogue et de fraternité !