Mes activités au quotidien

  • Conseillère régionale d'Aquitaine,
  • Députée Suppléante de Noël Mamère et
  • Membre du Parti Socialiste

mercredi 17 décembre 2008

Bla Bla Bla!!! mais quand même!

Tout existe déjà, le Cv anonyme avait été voté en mars 2006 dans le cadre de la loi sur l’égalité des chances, on attend toujours le décret d’application pour les entreprises de plus de 50 salariés. Pourquoi expérimenter alors que l'on peut généraliser?

30% des jeunes de milieu modeste dans les classes préparatoires est-ce le seul souhait des fils et filles d’ouvriers que de rentrer dans les grandes écoles ?(voir le projet socialiste 2007) Je ne dis pas qu’il ne faut pas créer une nouvelle élite mais l’essentiel me semble t’il c’est de réduire les discriminations qui touchent plus gravement les jeunes adultes des quartiers dits sensibles. Le Bureau Internationale du Travail dans son rapport de 2007 disait que les personnes avec des noms à consonances africaines sont 4 fois plus discriminées que les personnes avec des patronymes à consonances franco-françaises et celle-ci est aggravée lorsque les lieux de résidence sont les villes de banlieues. Priorité donc à la formation et à l'accès à l'emploi!
Mais aussi à l'éducation, Philippe Séguin président de la cour des comptes met en exergue les disparités dans les écoles primaires "c'est le facteur matériel qui devient discriminatoire. En matière d'activités périscolaires, d'aménagement du temps, d'accès aux ordinateurs, au sport, à la culture, les différences ne font que s'accentuer entre les communes" voilà une piste de travail pour réduire les inégalités

Néanmoins, deux mesures dans les propositions faites par le président, la clause de non-discrimination dans l’attribution de marchés publics qui favorisera les bonnes pratiques dans le public et la possibilité de sanctionner les partis politiques à l’instar de la loi sur la parité pour favoriser l’accès aux responsabilités les « minorités visibles » font preuves d’originalités.

Bien que les mesures ne soient pas révolutionnaires c'est la première fois qu’un Président de la République se saisit de ces questions et nous pouvons le saluer car cela a le mérite d’inscrire la question de l’égalité dans le débat politique.

Qu’en ai t’il de notre formation politique ?

Le constat est celui d’une absence de discours audible et de propositions claires sur les discriminations, en effet, notre histoire nous a trop longtemps cantonner à un discours sur l’égalité des chances pensant que le modèle républicain était en soit un outil suffisant pour établir l’égalité.

La révolte sociale et populaire de novembre 2005 a montré les limites de ce modèle égalitariste. Les citoyens des banlieues se sont révoltés face à des discriminations qui durent depuis trop longtemps.

Ces discriminations limitent l’accès aux droits fondamentaux (l’emploi, la formation professionnelle, l’apprentissage, l’éducation, les transports, la culture…) elles empêchent la participation des citoyens et citoyennes à la vie sociale et menacent la cohésion nationale.

Nous socialistes, avons l’obligation de rétablir l’égalité là ou elle fait défaut en proposant un plan d’action nationale de prévention et de lutte contre toutes les formes de discriminations.
En effet, il y a urgence que le parti socialiste se saisisse de ces questions afin d’avoir un discours clair, cohérent et d’apporter des réponses adaptées aux victimes des discriminations.
C’est le défi qui nous attend face à une droite offensive.

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